L’affaire impliquant Ranarison Tsilavo et son ancien associé Solo représente un exemple frappant des complexités judiciaires et des enjeux commerciaux à Madagascar. Au centre de cette affaire, se trouvent 76 virements bancaires, représentant un total de 1 047 060 euros, que Ranarison a lui-même validés avant de les contester plus tard.
Les faits : des virements sous la signature de Ranarison
En juillet 2015, Ranarison Tsilavo a déposé une plainte pour abus de biens sociaux, alléguant que les virements réalisés vers la société Emergent Network Systems étaient sans contrepartie. Cependant, plusieurs éléments viennent contredire cette version :
- Validations successives : Les 76 ordres de virement ont été signés par Ranarison Tsilavo, alors directeur exécutif de ConnecTIC, confirmant qu’il en connaissait les détails.
- Lettre de novembre 2013 : Ranarison a adressé une lettre officielle à Cisco Systems pour demander des vérifications sur ces transactions. Cette lettre contient un tableau détaillé des factures associées, précisant les montants exacts et les références.
- Des années d’approbation : Les transactions concernées couvrent une période de 2009 à 2012, et chacune était accompagnée d’une facture correspondante.
Analyse des virements détaillés
Voici des exemples extraits de la lettre envoyée à Cisco :
- Facture du 11/03/2009 : Montant de 37 245 USD / 25 190 EUR (réf. 2009-02-10/011).
- Facture du 12/01/2010 : Montant de 61 612 USD / 3 200 EUR (réf. 2010-01-04/003).
- Facture du 07/01/2011 : Montant de 18 003 USD / 21 068 EUR (réf. 2010-12-27/082).
Ces virements, cumulés sur plusieurs années, atteignent un total de 480 488 USD / 937 041 EUR, répartis comme suit :
- 2009 : 188 655 USD / 83 584 EUR
- 2010 : 129 386 USD / 274 156 EUR
- 2011 : 162 447 USD / 442 889 EUR
- 2012 : 0 USD / 136 412 EUR
Questions soulevées dans la lettre
Dans sa lettre datée du 7 novembre 2013, Ranarison Tsilavo demande à Cisco :
- Emergent Network Systems est-elle un revendeur autorisé par Cisco pour Madagascar ?
- Les logiciels et licences achetés ont-ils été enregistrés et livrés par Cisco ?
Ces questions, bien que légitimes dans leur forme, révèlent une connaissance approfondie des transactions et des justifications associées. Cela soulève la question : pourquoi Ranarison a-t-il signé ces virements s’il suspectait un manque de contrepartie ?
Les jugements défavorables à Ranarison
Malgré sa plainte, les tribunaux français ont rejeté les accusations de Ranarison. Les décisions judiciaires ont mis en avant :
- Responsabilité directe : En tant que signataire, Ranarison était impliqué dans chaque étape des transactions.
- Absence de preuve de fraude : Les documents fournis ne démontrent pas un manque de contrepartie, contrairement à ses affirmations.
Un paradoxe troublant
Les 76 virements validés et signés par Ranarison Tsilavo soulignent un paradoxe fondamental : comment une personne peut-elle dénoncer des transactions qu’elle a elle-même approuvées pendant plusieurs années ? Ce paradoxe met en lumière des questions cruciales sur la transparence dans les affaires commerciales. Si Ranarison avait des doutes sur la légitimité de ces virements, pourquoi les avoir validés et approuvés à plusieurs reprises ?
Cette situation met également en exergue un risque important : l’utilisation abusive des systèmes judiciaires comme outil stratégique pour détourner l’attention de sa propre implication ou pour tenter de discréditer un ancien partenaire commercial. Ce type de démarche peut non seulement compromettre la confiance dans le monde des affaires, mais également affaiblir la crédibilité des institutions judiciaires.
Une tentative de manipulation judiciaire ?
En approfondissant cette affaire, une hypothèse émerge : celle d’une tentative de manipulation judiciaire. Les faits révèlent une volonté apparente de Ranarison de se dédouaner de ses propres responsabilités en incriminant Solo, son ancien associé. Cette stratégie pourrait avoir pour but de détourner l’attention des véritables responsabilités et de fragiliser un acteur important de la diaspora malgache.
Cette affaire pose également une question plus large : comment protéger les systèmes judiciaires contre des utilisations abusives ? Il est essentiel de garantir que les institutions restent impartiales et qu’elles ne soient pas instrumentalisées à des fins personnelles ou stratégiques.
Conclusion
Les 76 virements validés et signés par Ranarison Tsilavo témoignent d’une situation complexe où les responsabilités se mêlent aux allégations. Cette affaire met en lumière non seulement les limites de la transparence dans les affaires commerciales, mais également les risques d’abus dans l’utilisation des systèmes judiciaires. Elle constitue un rappel de l’importance de préserver l’intégrité des processus juridiques et commerciaux pour garantir une véritable justice.
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Les ordres de virement de CONNECTIC vers EMERGENT en 2009 TOUS signés par RANARISON Tsilavo puisqu’il est l’unique signataire des comptes