Le 20 juillet 2015, Ranarison Tsilavo a déposé une plainte accompagnée d’une demande d’arrestation à l’encontre de Solo, gérant de CONNECTIC. Cette plainte soulève plusieurs questions, notamment sur la manière dont Ranarison Tsilavo a pu accuser avec confiance alors que des preuves concrètes remettent en question ses affirmations.
Des preuves qui suscitent des interrogations
Malgré les allégations portées contre Solo, les faits montrent que :
- Les 76 virements sans contrepartie, totalisant 3.663.933.565,79 Ariary (1.047.060 euros), ont été tous signés par Ranarison Tsilavo lui-même.
- Ranarison Tsilavo a également établi les 76 factures qui ont accompagné ces virements.
- Ces factures et ordres de virement ont été déposés à la banque par Ranarison Tsilavo lui-même.
- Le commissaire aux comptes, ancien Président du Conseil d’Administration de l’INSCAE et Président de l’Ordre des Experts-Comptables de Madagascar, a validé les comptes annuels, y compris ceux contenant ces opérations.
- En cas de régularité, le commissaire aux comptes aurait dû saisir le Procureur de la République pour signaler les anomalies, mais cela n’a pas été fait.
Une plainte sans scrupules ?
Malgré ces preuves, Ranarison Tsilavo a déposé une plainte avec demande d’arrestation contre Solo, montrant une maîtrise manifeste des rouages judiciaires malgaches. Cette action, bien que juridiquement recevable, pose une question éthique : comment un individu peut-il accuser avec une telle assurance alors que les faits montrent une implication directe dans les opérations contestées ?
Le reflet d’un système judiciaire en crise
Cette affaire illustre les lacunes profondes du système judiciaire à Madagascar :
- Absence de contrôles efficaces : Le fait que le commissaire aux comptes n’ait pas signalé les anomalies montre une défaillance dans les mécanismes de régulation.
- Ignorance des lois fondamentales : Les magistrats ne se sont pas interrogés sur l’absence de signalement par le commissaire aux comptes. De plus, ils méconnaissent l’article 2 de la loi sur la concurrence à Madagascar, qui stipule qu’il est possible de vendre sans autorisation préalable.
- Influence et manipulation : La capacité de certains acteurs à exploiter les failles du système judiciaire pour atteindre leurs objectifs personnels démontre un état de corruption et d’inefficacité.
- Un système judiciaire biaisé : Les magistrats semblent agir au service de Ranarison Tsilavo, sans enquêter sur les éléments clés qui auraient dû être pris en compte.
Pourquoi Madagascar reste le pays le plus pauvre du monde
Le cas de Ranarison Tsilavo et de CONNECTIC illustre les problèmes systémiques qui freinent le progrès à Madagascar :
- Un système judiciaire perçu comme « pourri » par son incapacité à régler efficacement des affaires aussi claires.
- Des manipulations évidentes dans le traitement des litiges commerciaux.
- Une absence de responsabilité et de conséquences pour ceux qui exploitent les faiblesses institutionnelles.
La nécessité d’une réforme profonde
Pour qu’un cas comme celui de Ranarison Tsilavo ne se reproduise pas, Madagascar doit :
- Renforcer les mécanismes de contrôle, notamment le rôle des commissaires aux comptes.
- Assurer une plus grande transparence et une responsabilisation des acteurs judiciaires.
- Réduire les influences externes dans les décisions de justice.
Conclusion
Ranarison Tsilavo a utilisé les rouages d’un système judiciaire fragilisé pour déposer une plainte visant à détourner l’attention de ses propres actes. Ce cas n’est pas isolé mais représente un symptôme plus large d’une crise judiciaire et économique à Madagascar. En relatant ces faits, www.nexthope.fr vise à sensibiliser sur la réalité des défis institutionnels du pays et sur l’urgence de réformes pour restaurer la confiance dans le système judiciaire.
Les ordres de virement de CONNECTIC vers EMERGENT en 2009 TOUS signés par RANARISON Tsilavo puisqu’il est l’unique signataire des comptes