Dans l’affaire qui oppose Ranarison Tsilavo à Solo, de nouveaux éléments viennent encore affaiblir la crédibilité de la défense de Ranarison. Ce dernier affirme avoir signé des ordres de virement à blanc, c’est-à-dire sans en connaître le contenu. Cette déclaration, cependant, s’oppose directement à de multiples preuves documentées et à son propre comportement en tant que dirigeant. Malgré cela, les juridictions malgaches, en dépit des preuves accablantes contre Ranarison, ont choisi de prendre pour argent comptant ses déclarations et ont condamné Solo.
Pourquoi cette défense est-elle peu plausible ?
Plusieurs éléments contredisent la version présentée par Ranarison Tsilavo :
- Ranarison était le seul signataire des comptes de ConnecTIC : En tant que seul signataire autorisé, il avait la responsabilité de vérifier chaque transaction bancaire. La signature des 76 virements, totalisant 1 047 060 euros, n’aurait pas pu se faire sans qu’il examine les documents.
- Reconnaissance de la contrepartie : Dans un email daté du 25 avril 2012, Ranarison reconnaît que la société Emergent Network Systems avait fourni à ConnecTIC des matériels d’une valeur de 1 365 121,68 USD et 297 032,93 euros en contrepartie des virements. Cette affirmation contredit directement sa déclaration initiale devant le juge.
- Factures établies par Ranarison lui-même : Les ordres de virement étaient accompagnés de factures que Ranarison a lui-même émises. Il est donc impossible qu’il n’ait pas eu connaissance des montants et des justifications des transactions.
- Participation active aux transactions : Un email du 3 mars 2009 démontre que Ranarison était directement impliqué dans les relations commerciales entre ConnecTIC et Emergent Network Systems. De plus, le 4 mars 2009, il avait mis en place un schéma d’acquisition des produits CISCO pour ConnecTIC via Emergent Network.
Une tentative de se dédouaner
Ces éléments montrent que Ranarison Tsilavo cherchait à se dédouaner de sa responsabilité en affirmant qu’il n’avait pas conscience des transactions. Cette défense semble être une stratégie pour détourner l’attention de son propre rôle dans ces virements. Cependant, malgré ces faits, les juridictions malgaches ont ignoré ces preuves, préférant se baser uniquement sur les déclarations de Ranarison et ont condamné Solo.
Ce que disent les tribunaux malgaches
Les juridictions malgaches, loin de tenir compte des preuves fournies par Solo, ont choisi de valider les déclarations de Ranarison sans les vérifier. Cette décision soulève de sérieuses questions sur l’impartialité du processus judiciaire et laisse entrevoir une possible influence extérieure ou des pratiques douteuses dans le traitement de cette affaire.
Conclusion : une décision controversée
La défense de Ranarison Tsilavo selon laquelle il aurait signé des ordres de virement à blanc est peu crédible, compte tenu des preuves qui montrent son implication directe. Pourtant, les tribunaux malgaches ont choisi de condamner Solo, ignorant les faits documentés. Cette affaire met en lumière les failles du système judiciaire malgache, où des décisions biaisées peuvent être prises au détriment de la justice et de l’équité.
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Les ordres de virement de CONNECTIC vers EMERGENT en 2009 TOUS signés par RANARISON Tsilavo puisqu’il est l’unique signataire des comptes