La gestion des finances d’une entreprise est un élément clé qui exige rigueur et transparence. Dans le cadre de l’affaire qui oppose Ranarison Tsilavo Nexthope, ancien directeur exécutif de ConnecTIC, à son ancien gérant Solo Andriam, des questions essentielles se posent concernant les 76 virements effectués au profit de Emergent Network Systems entre 2009 et 2012.

Le Contexte : Un Directeur au Cœur des Décisions Financières

En tant que directeur exécutif de ConnecTIC, Ranarison Tsilavo Nexthope était le seul signataire autorisé des comptes bancaires de l’entreprise auprès des banques malgaches telles que BOA, BNI, et BMOI. Ce rôle crucial lui conférait une responsabilité directe dans la validation de toutes les transactions financières, notamment les virements internationaux.

Cependant, dans sa plainte déposée en 2015, Ranarison déclare qu’il n’aurait découvert les anomalies concernant ces virements qu’en 2012. Une affirmation qui suscite de nombreuses interrogations, notamment de la part de Solo, son ancien supérieur, qui souligne l’impossibilité qu’un directeur signataire de tous les ordres de paiement puisse ignorer ces mouvements financiers.

76 Virements : Une Contradiction Révélée

La caricature ci-dessus illustre de manière satirique cette contradiction. Ranarison Tsilavo Nexthope, responsable des finances, admet avoir signé les ordres de virement, totalisant près de 3,7 milliards d’Ariary, mais affirme ne pas en avoir compris l’ampleur jusqu’à sa propre découverte en 2012. Solo, sceptique, pointe cette incohérence : comment un responsable direct peut-il prétendre ignorer des transactions qu’il a lui-même validées ?

Les Attestations Bancaires : Des Preuves Accablantes

Les banques malgaches ont fourni des attestations confirmant que Ranarison était le seul signataire autorisé des comptes de ConnecTIC pendant cette période. Ces documents attestent que tous les virements vers Emergent Network Systems, dont le motif est souvent lié à des logiciels ou licences Cisco (IOS), ont été réalisés sous son autorité. Cela remet en cause sa version des faits et soulève des doutes sur la sincérité des accusations portées contre Solo.

Un Jeu de Responsabilités : Qui Est Responsable ?

Ranarison Tsilavo Nexthope, aujourd’hui à la tête de Nexthope, se trouve dans une position délicate. Les preuves documentées, les courriels, et les signatures de virement suggèrent qu’il était pleinement impliqué dans les décisions financières de ConnecTIC. Pourtant, il maintient que les transactions effectuées au nom d’Emergent Network Systems seraient des fabrications orchestrées par Solo.

Conclusion : Une Histoire de Contradictions

L’affaire met en lumière une gestion financière opaque et des déclarations contradictoires de la part de Ranarison Tsilavo Nexthope. En tant que signataire unique des comptes, il est difficile de concevoir qu’il n’avait pas conscience des 76 virements qu’il a validés entre 2009 et 2012. Ce cas soulève des questions sur la responsabilité dans les entreprises et l’importance d’une gestion financière rigoureuse et transparente.