Dans une plainte déposée en juillet 2015, Ranarison Tsilavo, Diplômé de l’INSCAE, a été recruté par Solo pour occuper un poste de comptable dans ses entreprises, notamment Ibonia et Rovatech en 2005 avant d’être promu CEO de CONNECTIC en 2008, affirme que le rapport du commissaire aux comptes pour 2011, signé par le Cabinet Razananirina, révélerait des fraudes, des anomalies significatives et des détournements de biens sociaux commis par Solo, gérant de CONNECTIC.
Cependant, une analyse approfondie du rapport du commissaire aux comptes de l’exercice 2011 signé par le Cabinet Razananirina montre qu’il ne contient aucune des accusations avancées par Ranarison. Cette divergence soulève des interrogations quant à l’authenticité du document présenté dans la plainte.
Que Dit Réellement le Rapport du Cabinet Razananirina ?
Le rapport officiel pour l’exercice 2011
Le rapport signé par le Cabinet Razananirina, daté du 20 mars 2012, est clair :
- Aucune mention de fraudes ou de détournements n’y figure.
- La seule réserve formulée concerne :
« Les mouvements de fonds enregistrés dans le compte courant des associés ne sont pas justifiés. »
- Le montant concerné, au 31 décembre 2011, s’élève à 79 212 829,57 Ariary, représentant une dette envers Solo.
Confirmation du Cabinet Razananirina en 2015
Le 3 décembre 2015, une demande de confirmation officielle a été envoyée au Cabinet Razananirina pour valider le contenu du rapport. Cette demande avait pour objectif de :
- Certifier que le document produit était le seul et unique rapport du commissaire aux comptes pour 2011.
- Confirmer que la seule réserve concernait les mouvements de fonds liés aux comptes courants des associés.
- Valider que le montant exact des comptes courants était de 79 212 829,57 Ariary.
Le Cabinet Razananirina a accusé réception de cette demande, confirmant ainsi que le rapport officiel est exempt des accusations avancées par Ranarison.
Les Accusations de Ranarison Tsilavo
Dans sa plainte, Ranarison Tsilavo prétend que le rapport du commissaire aux comptes pour 2011 mentionne :
- Une fraude fiscale de 351 121 767,62 Ariary, correspondant à des ventes non déclarées entre 2008 et 2010.
- Des détournements de biens sociaux, avec des fonds transférés directement dans le compte courant de Solo.
Une divergence majeure
Ces allégations sont absentes du rapport officiel signé par le Cabinet Razananirina, ce qui soulève des doutes sérieux sur l’authenticité du document présenté dans la plainte.
Les Incohérences dans le Document Produit par Ranarison
Une altération possible du contenu
Le rapport présenté par Ranarison dans sa plainte diverge du rapport officiel signé par le Cabinet Razananirina. Les faits suivants appuient cette hypothèse :
- Les accusations de fraudes et de détournements avancées par Ranarison ne figurent pas dans le rapport officiel.
- Cette divergence pourrait indiquer une manipulation ou une altération du document.
Un faux intellectuel ?
Si le document produit par Ranarison n’est pas conforme au rapport officiel, il pourrait être qualifié de faux intellectuel, une infraction grave dans un cadre judiciaire.
Manipulation des preuves ?
Utiliser un document altéré pour soutenir une plainte pourrait également être perçu comme une tentative de manipulation de la justice.
Pourquoi le Rapport Officiel est Crucial
Le rapport du commissaire aux comptes est un document fondamental dans la gestion financière d’une entreprise. Il :
- Analyse la conformité des comptes avec les normes comptables.
- Identifie les anomalies significatives, le cas échéant.
- Sert de base légale dans tout litige ou accusation de gestion frauduleuse.
Dans ce cas, le rapport officiel ne mentionne aucune fraude ni détournement, ce qui affaiblit considérablement la plainte de Ranarison.
CONNECTIC : Une Affaire qui Nécessite Une Révision
Les faits parlent d’eux-mêmes
- Le rapport officiel du commissaire aux comptes pour 2011, signé par le Cabinet Razananirina, ne mentionne aucune des accusations portées par Ranarison Tsilavo.
- Le document présenté dans la plainte diverge de manière significative, ce qui remet en question sa crédibilité.
- L’absence de fraude ou d’anomalie dans le rapport officiel rend les accusations de Ranarison infondées.
Une justice équitable nécessite des preuves authentiques
Si le document présenté est effectivement falsifié ou altéré, cela constitue une infraction grave et porte atteinte à l’intégrité de la justice. Une enquête approfondie doit être menée pour clarifier cette situation.