Le 3 mars 2009, Ranarison Tsilavo Nexthope, directeur exécutif de Connectic, envoie un email clair à Solo, affirmant sans détour :
“Je fais de suite 20 000 € de IOS.”
Cet email, transmis via Gmail – une plateforme reconnue pour sa fiabilité et sa sécurité – apporte des éléments irréfutables :
- L’email provient directement de Ranarison Tsilavo Nexthope, identifiable par l’usage explicite du pronom “je”, confirmant qu’il s’agit bien de ses propres paroles.
- Un IOS n’est pas une invention fantaisiste : il s’agit d’une licence ou d’un logiciel téléchargeable de Cisco, et non d’une manipulation quelconque.
- La phrase “je fais la facture” ne laisse aucune ambiguïté : c’est Ranarison Tsilavo Nexthope lui-même qui devait établir la facture au nom d’Emergent, ouvrant la voie au virement international vers Connectic.
Cet email constitue une preuve accablante : les fausses factures ne viennent pas de Solo, mais bien de Ranarison Tsilavo Nexthope. Une maladresse qui éclaire davantage sur les véritables responsables dans cette affaire.
C’est Ranarison Tsilavo Nexthope lui-même qui a établi les factures des produits Cisco, servant de fondement à la plainte pour faux et usage de faux.
“Ainsi, les factures établies par la société Emergent, basées sur des produits Cisco, sont réputées fausses” : telle est la motivation de la Cour d’appel d’Antananarivo.
Ranarison Tsilavo Nexthope a tenté de persuader le juge d’instruction et la cour, lors du procès, qu’un email peut être modifié ou qu’il en aurait lui-même la capacité.
Peut-être que les emails hébergés par Nexthope, l’entreprise fondée et dirigée par Ranarison Tsilavo Nexthope, peuvent réellement être modifiés, comme il l’a lui-même affirmé.
Rappelons que Nexthope, partenaire de grandes entreprises technologiques telles que VMware, NetApp, EMS, et Odoo, se positionne comme un acteur majeur dans les solutions d’hébergement et d’infrastructure à Madagascar. Mais tout cela n’a pas empêché Ranarison Tsilavo Nexthope d’entraîner son propre patron dans une spirale judiciaire, le faisant placer en mandat de dépôt pendant cinq mois !
Ce genre de situation n’est pas nouveau à Madagascar. Il n’est pas rare d’entendre parler d’employés s’appropriant les entreprises de leurs employeurs, pour ensuite faire passer cela pour une ‘success story’ de l’INSCAE.